… sur l’Atelier Teramachi.
L’atelier a lieu dans une ancienne maison très typique de Kyoto dans l’ancienne rue historique Teramachi.
Si vous remontez la rue depuis l’hôtel de ville vers le palais impérial (soit vers le Nord), sur votre droite, vous trouverez le très célèbre magasin de thé Ippodo. Passé le magasin, vous continuez quelques dizaines de mètres supplémentaires et vous tomberez sur une toute petite logia. La maison au fond de la logia est le Rakuyu-club et devient l’atelier Teramachi de Shiburiisho les premiers et troisième samedi du mois.
L’endroit n’est pas très grand (nous sommes au Japon) mais le bon côte des choses, c’est qu’il est plus facile de se rassembler son esprit et se concentrer pour écrire.
La première séance a eu lieu le 23 Juin, c’est une date historique pour moi ! Evidemment, pour vous, ça ne vous fait sûrement pas grand chose. Tant pis.
A cette époque, c’était la saison des pluies et je déteste la saison des pluies car il pleut tout le temps et je hais la pluie ! Pendant la saison des pluies, même la Kamogawa qui est pourtant le hotspot de Kyoto, devient terriblement déprimante.
Qu’à cela ne tienne : contre mauvaise fortune, écrivons de beaux caractères ! Le premier thème de Teramachi fut d’écrire les deux kanji qui désignent si joliment la saison des pluies : « 梅雨 », la pluie (雨) des prunes (梅).
A l’origine, on utilisait un caractère complètement différent pour la saison des pluies, c’était 露 (tsuyu) qui signifiait tomber, comme pour les feuilles d’un arbre par exemple. Plutôt logique mais peut être un peu trop déprimant ??? A l’époque d’Edo, il y a eu changement de caractère en faveur de la pluie des prunes… L’explication n’est pas de première évidence mais déjà, la saison des pluies coïncide avec la fin de la saison des prunes, le moment où elles commencent à se gâter et à tomber des arbres. Petite touche supplémentaire, à l’intérieur du caractère chinois prune 梅, il y a la clé 毎 qui veut dire chaque, comme pour mieux rappeler qu’à la saison des pluies il pleut chaque jour. Et voilà comment c’est devenu la saison de la pluie des prunes… ce qui ne change pas grand chose pour moi car je hais cette saison là également !